Franco Morbidelli a vécu une journée particulièrement agitée lors du Grand Prix de Silverstone. L’Italien a été au cœur de l’incident avec Aleix Espargaró qui a provoqué le drapeau rouge stoppant la course dès le deuxième tour. Malgré cela, après avoir reçu le feu vert médical, Morbidelli a pu repartir sur la grille originale pour un nouveau départ à 19 tours, et il a livré une belle bataille.
Le pilote du team Pertamina Enduro VR46 a terminé comme le deuxième meilleur pilote en pneus médiums, à la 4e place, malgré un départ depuis la 13e position suite à une pénalité reçue plus tôt dans le week-end pour avoir gêné Bezzecchi en essais libres. Il s’est battu jusqu’à la dernière boucle avec Marc Márquez, qu’il a tenté de dépasser à plusieurs reprises. Morbidelli est même passé en tête brièvement, mais le huit fois champion du monde a finalement conservé sa position en le devançant de seulement 17 millièmes de seconde dans les deux derniers virages.
Morbidelli a qualifié cette course d’« incroyable » et ne s’est pas montré trop déçu d’avoir manqué le podium : « Ce fut une course incroyable, un week-end incroyable. Il s’est passé tellement de choses, mais on a continué à travailler, à ajuster, à y croire. Partir de la 13e place après l’accident et la pénalité, puis avoir la chance de se battre pour le podium et le perdre de justesse, c’est dingue. C’est un peu amer, mais ce week-end ressemble à une vraie histoire de vie avec une fin heureuse. On est contents. »
Sur son duel avec Márquez, il a déclaré : « J’ai tout tenté. Je pensais pouvoir faire mieux, mais il a été meilleur que moi au face-à-face, ce dans quoi je suis normalement fort. C’est un peu amer, mais bravo à lui, c’est un champion du monde et je l’accepte. »
Morbidelli a aussi évoqué la difficulté à gérer la course dans le peloton : « Je pensais que le pneu médium allait lâcher, mais heureusement non. J’ai beaucoup poussé. C’était le chaos, un vrai champ de bataille. J’étais juste derrière le groupe à essayer de récupérer des places. Tu ne comprends pas vraiment ce que fait ta moto au milieu de tout ce monde. Ceux devant devaient mieux gérer ça. Moi, j’avais juste beaucoup de pilotes à doubler. »
Enfin, il est revenu sur l’incident avec Aleix Espargaró, peu clair à la télévision. Morbidelli, âgé de 30 ans, a rappelé des antécédents entre eux et s’est dit surpris par l’attitude du pilote espagnol wildcard Honda à Silverstone : « Je suivais ma trajectoire et une nouvelle fois… ce n’est pas la première fois qu’Aleix chute pour… je ne sais pas quoi. Je ne sais pas ce qu’il voulait faire, mais c’était comme en 2020, quand il m’a fait perdre ma deuxième course à Misano et des points au championnat. Cette fois encore, il a pris un risque pour ne pas me laisser passer et il est tombé sur moi. »
Aleix a expliqué qu’il avait freiné plus tôt pour lui laisser de l’espace avant de perdre le contrôle, mais Morbidelli a préféré calmer le jeu : « Ce n’est pas grave, il ne sera pas là pour les prochaines courses, oublions ça. »
Pour conclure, il a reconnu la difficulté de l’accident : « C’était une grosse chute, j’ai mal, je ne sais pas si quelque chose est cassé, mais je retiens le positif, surtout notre super performance après la reprise, grâce au travail incroyable de l’équipe en box qui était prête à temps. Je laisse de côté le négatif. »
