Pour la troisième fois en quatre ans, Marcus Ericsson s’est retrouvé en position de décrocher la victoire aux 500 Miles d’Indianapolis. Mais comme en 2023, le pilote suédois a terminé la journée déçu et frustré, se demandant ce qui aurait pu être, après avoir dû se contenter de la deuxième place.
« Cette course, c’est quitte ou double, et je pensais l’avoir sous contrôle, » a confié Ericsson après l’arrivée. « C’est vraiment douloureux. »
Parti de la neuvième position, Ericsson a su éviter les nombreux incidents d’une course marquée par l’abandon de plusieurs concurrents et son équipe Andretti Global a parfaitement joué la stratégie pour le replacer dans la lutte pour la victoire dans les derniers tours.
Après le dernier passage aux stands, Ericsson s’est retrouvé en tête et a mené 17 tours consécutifs, tout en étant gêné par les retardataires Devlin DeFrancesco et Louis Foster qui luttaient pour rester dans le tour. C’est alors qu’Álex Palou a profité de l’aspiration pour porter une attaque décisive à 14 tours de l’arrivée, prenant le commandement de la course de manière surprenante.
« J’avais ces voitures en retard devant moi, et je peinais un peu dans l’air sale, » a expliqué Ericsson en conférence de presse. « Alex a réussi à prendre de la vitesse, mais je pensais qu’il n’allait pas tenter le coup. Et c’est ce moment qui va me hanter pendant un bon bout de temps… ce que j’ai fait, et ce que je n’ai pas fait. »
Dans les derniers tours, Ericsson a tout tenté pour revenir, attaquant au maximum et essayant de construire une attaque dans les cinq derniers tours. Mais avec le trafic offrant une aspiration précieuse à Palou, il n’a jamais réussi à se rapprocher suffisamment pour tenter une manœuvre décisive. La course s’est finalement terminée sous drapeau jaune dans le dernier tour.
Une prestation solide malgré tout
Malgré la déception, la prestation d’Ericsson et de la voiture n°28 reste remarquable. Parti neuvième, il a connu un début de course compliqué avec une monoplace difficile à piloter. Un arrêt lent en milieu d’épreuve l’a relégué en fond de peloton. Mais grâce à de bons ajustements et une stratégie bien exécutée, il s’est replacé pour jouer la gagne.
S’il avait réussi à mieux gérer le trafic des retardataires, Ericsson aurait peut-être pu aller chercher une deuxième victoire aux 500 Miles. Et ce scénario manqué risque de rester longtemps en tête du pilote suédois de 34 ans.
« C’est le genre de chose que je vais repasser en boucle dans ma tête pendant longtemps… ce que j’aurais pu faire différemment. L’une des voitures entre Alex et moi aurait pu servir de tampon important. Ce sont des petits détails comme ça qu’il va falloir que j’analyse, mais c’est clair que ça va me tenir éveillé un bon moment, » a-t-il conclu.