Isack Hadjar a écarté l’idée de venir en aide à Liam Lawson en piste, après que le Néo-Zélandais ait joué le jeu d’équipe à son avantage lors du Grand Prix de Monaco. Pendant la course, Lawson a délibérément ralenti le rythme du peloton, permettant à Hadjar d’effectuer ses deux arrêts obligatoires sans perdre de positions.
Une manœuvre stratégique qui a permis au jeune Français de signer son meilleur résultat en F1 jusqu’ici avec une sixième place à l’arrivée sur le Circuit de Monaco. Lawson a lui aussi décroché son meilleur résultat en carrière en terminant huitième, inscrivant ses premiers points de la saison.
Le duo de Racing Bulls a même déclenché une réaction en chaîne, avec Williams puis Mercedes derrière eux qui ont à leur tour ralenti pour favoriser la stratégie de leurs coéquipiers.
Interrogé sur l’implication de Lawson dans cette stratégie, Hadjar a salué le travail de son coéquipier :
« Oui, c’était bien. Il a été fantastique. Il a très bien géré pour ralentir, et c’était prévu. Il a bien fait et je l’ai déjà assez remercié, je pense. »
À l’inverse, le Français estime qu’il n’a pas eu un rôle majeur dans cette manœuvre, insistant sur le fait que le plus difficile avait été de mettre en place cette stratégie et surtout de qualifier les deux voitures dans le top 10.
« Je n’ai pas fait grand-chose… À Monaco, ce n’est pas très compliqué de retenir quelqu’un derrière soi. Le plus dur, c’était de trouver cette idée et de réussir à se qualifier côte à côte. »
« C’était ça, le plus compliqué. Si on n’avait pas eu les deux voitures en Q3, ça n’aurait jamais fonctionné. »
Lorsqu’on lui a demandé comment il comptait rendre la pareille à Lawson pour le rôle qu’il avait joué à Monaco, Hadjar a répondu avec le sourire :
« Rien qui ait un rapport avec la course. »
Quand un journaliste lui a suggéré de l’inviter à dîner pour le remercier :
« Oui, quelque chose comme ça. Mais rien en piste », a plaisanté le Français.