La première manche du Championnat Women’s Motocross (WMX) 2025 s’est tenue ce vendredi sur le circuit de Fox Raceway à Pala, en Californie, et c’est sans aucun doute la génération la plus rapide de pilotes féminines qu’on ait vue ! Mikayla Nielsen s’est imposée avec des scores de 2-1 sur les deux manches et a partagé le podium avec LaLa Turner et Jordan Jarvis. Après la course, nous l’avons retrouvée dans les stands pour recueillir ses impressions sur ce début de saison réussi.
Super journée pour toi ! Raconte-nous ça.
J’ai pris un mauvais départ en première manche. Pas catastrophique, je devais être sixième dans le premier virage. J’ai fait l’extérieur au deuxième virage et d’un coup j’étais troisième. J’ai pris la deuxième place à la fin du premier tour, et je savais que LaLa [Turner] allait me mettre la pression. Je n’arrivais pas à combler l’écart. Dans les derniers tours, je suis revenue sur elle mais il ne restait plus assez de temps. Avant la deuxième manche, j’étais confiante, je savais qu’il me fallait un bon départ. Je ne l’ai pas eu ! (rires) J’ai doublé beaucoup de pilotes dans le troisième virage en étant vraiment agressive. Comme je viens de l’enduro, j’ai l’habitude d’accélérer en milieu ou fin de course quand tu roules pendant une heure et demie. Là, j’essaye de bosser pour être rapide dès le début. Je suis passée en tête et la suite, c’était drapeau à damier.
Quand tu as pris la tête, on t’a sentie vraiment déterminée à ne laisser personne revenir.
Je me suis dit que Jordan [Jarvis] et LaLa [Turner] allaient sûrement se battre et tenter quelque chose. La première manche de la saison, tu veux absolument la gagner. J’ai tout donné dans ces tours-là. Je n’ai même pas regardé l’écart derrière, je voulais juste rester propre et éviter l’erreur. J’ai soigné mes trajectoires et j’ai tenu jusqu’au bout.
C’est ton circuit d’entraînement ici, non ?
Celui-ci et Glen Helen. J’habite entre les deux.
LaLa a dit qu’elle avait eu des crampes aux avant-bras.
Ah je n’en doute pas ! On a dû toutes en avoir.
La piste était beaucoup plus défoncée pour la deuxième manche après que les gars soient passés pour la séance presse ?
Oui et non. Disons que ce n’était pas si pire si tu savais trouver des lignes créatives, ce que j’ai essayé de faire. Comme je viens de l’enduro, j’ai l’habitude d’ouvrir la piste et de chercher des passages. Ça m’a beaucoup aidée ici, j’ai trouvé des lignes moins abîmées.
À l’arrivée, tu avais l’air encore fraîche alors que les autres semblaient épuisées. Tu avais encore du jus sous le capot ?
Physiquement ça allait, c’est surtout mentalement que c’est dur. Être devant et mener les tours, c’est intense. La dernière fois que j’étais en tête, à Ironman, j’étais tombée. Éviter de penser à ça, ça pompe de l’énergie mentale. J’aurais pu repartir pour une autre manche, mais ouais, c’est surtout dans la tête que ça fatigue. J’ai eu un peu de crampes aussi mais c’était gérable.
La prochaine c’est Hangtown. Avec cette victoire en poche, ça change quelque chose à ton approche ?
Franchement, je vais continuer à faire ce que je fais. J’ai un super programme autour de moi. Je vais rien changer de spécial. J’ai déjà roulé à Hangtown pour un régional de Loretta Lynn’s, donc ce n’est pas une piste inconnue. J’y avais bien roulé, et je trouve qu’elle ressemble à Pala : il faut être créatif. Pas grand-chose à modifier… juste mes départs.