Lewis Hamilton a qualifié le Grand Prix d’Espagne de « pire course de sa carrière », après avoir terminé sixième lors de l’épreuve de Formule 1 à Barcelone.
Le septuple champion du monde affichait un moral très bas à l’arrivée, ayant franchi la ligne à la huitième place avant de remonter finalement au sixième rang grâce à la pénalité de 10 secondes infligée à Max Verstappen après la course.
Pourtant, le départ avait été prometteur pour Hamilton, qui avait chipé la quatrième position à George Russell dès le premier virage. Mais très vite, le Britannique s’est retrouvé en difficulté avec un manque flagrant de rythme jusqu’au drapeau à damier.
Dès le 10ᵉ tour, il a même été sommé par Ferrari de laisser passer son coéquipier plus rapide, Charles Leclerc, avant de reculer jusqu’à la septième place après les arrêts au stand, dépassé par les deux Mercedes.
Hamilton avait retrouvé brièvement la sixième place après l’abandon tardif d’Andrea Kimi Antonelli, mais il rechutait au septième rang dans l’avant-dernier tour, lorsque Nico Hülkenberg (Sauber) le doublait dans la ligne droite des stands.
Une interview glaciale en zone mixte
À l’arrivée, Lewis Hamilton n’avait visiblement aucune envie de s’éterniser devant les micros. L’interview en zone mixte a été brève et tendue :
« Après-midi difficile pour toi, et en fin de course tu t’es retrouvé coincé sur des pneus usés. Frustrant, non ? »
« Tout le monde avait les mêmes pneus. »
« Où était le rythme ? Tu te plaignais du manque d’adhérence à l’arrière dès le début. C’est ça l’histoire de ta course ? »
« Évidemment. »
« Le rythme a-t-il été meilleur à un moment, ou étaient-ce simplement les autres qui allaient plus vite ? »
« Aucune idée pourquoi tu dis ça. »
« Avec toute ton expérience, tu n’as pas une explication ? »
« C’est la pire course que j’aie vécue. »
« Rien de positif à retenir de ce week-end ? Quel est le programme avant le Canada ? Simulateur, débrief ? »
« Je m’y mets. »
« Et maintenant, tu fais quoi ? »
« Je rentre. »
Charles Leclerc sur le podium à la surprise générale
De son côté, Charles Leclerc (parti septième) affichait un visage bien plus souriant après être allé chercher un podium inespéré en fin de course, profitant du restart sous safety car au 61ᵉ tour pour dépasser Max Verstappen.
Le Monégasque signe ainsi deux podiums consécutifs après sa deuxième place à Monaco, mais a avoué que ce troisième rang à Barcelone avait une saveur particulière car totalement inattendu.
Charles Leclerc :
« Je ne saute pas de joie pour une deuxième ou troisième place, mais celle-ci fait plaisir car je ne m’y attendais pas du tout. À Monaco, c’était frustrant parce qu’on avait été forts en FP1, FP2, FP3. Ici, ce n’était pas le cas : on n’était pas bons en essais libres, ni en qualifs.
Mais j’avais volontairement sacrifié la qualif hier pour avoir une voiture plus performante en course, et ça a payé, avec un peu de réussite aussi. Donc c’est une bonne surprise.
Je suis content de notre week-end dans l’ensemble, mais pas du niveau global de performance. Là-dessus, il va falloir progresser vite. »
