Après avoir signé une brillante victoire lors du Grand Prix de Montréal, George Russell a été autorisé à conserver son succès après que les commissaires aient rejeté une réclamation déposée par Red Bull contre le pilote britannique.
C’était un week-end presque parfait pour Mercedes. George Russell avait décroché sa deuxième pole position consécutive pour le Grand Prix du Canada, et après un excellent départ, il a résisté à la pression du champion en titre Max Verstappen pour contrôler la course.
Le pilote Mercedes a mené son Grand Prix selon une stratégie classique à deux arrêts et n’a commis aucune erreur pour convertir sa pole en victoire — sa première de la saison.
Son coéquipier Andrea Kimi Antonelli a également réalisé un départ canon, dépassant audacieusement le leader du championnat Oscar Piastri dans le virage 3 dès le premier tour. L’Italien s’est installé en troisième position et a même menacé Verstappen lorsque ce dernier rencontrait des difficultés de motricité en fin de premier relais.
Dans les derniers tours, la McLaren MCL39 de Piastri est revenue fort, mais Antonelli a superbement défendu sa position pour décrocher son premier podium en carrière, devenant au passage le troisième plus jeune pilote de l’histoire à monter sur la boîte.
Victoire sous tension pour Russell et protestation de Red Bull
Russell a franchi la ligne d’arrivée devant Verstappen, offrant à Mercedes son premier succès de la saison. Toutefois, près de deux heures après l’arrivée, Red Bull a déposé deux protestations contre le pilote britannique, pointant son comportement sous voiture de sécurité en fin de course.
L’écurie de Milton Keynes accusait Russell d’avoir conduit de façon irrégulière devant Verstappen et d’avoir commis un geste « antisportif » en essayant, selon eux, de provoquer une pénalité contre son rival.
Les accusations de Red Bull
Red Bull affirmait que durant la neutralisation, Russell avait freiné inutilement dans la ligne droite entre les virages 12 et 13, obligeant Verstappen à le dépasser brièvement avant de lui rendre sa position.
Selon Red Bull, en signalant à son équipe cet événement via la radio, Russell aurait affiché une intention antisportive, dans l’idée que le message soit entendu par la direction de course et que Verstappen soit sanctionné.
Ils ont présenté des données télémétriques montrant l’utilisation des freins et de l’accélérateur des deux monoplaces et suggéraient que Russell, en regardant dans ses rétroviseurs avant de freiner, avait agi délibérément pour provoquer une faute de son adversaire. Red Bull avançait aussi qu’il était évident que la course se terminerait sous safety car, rendant inutile tout freinage pour préserver la température des pneus et des freins.
La défense de Mercedes
Mercedes et Russell ont rétorqué que :
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Les freinages périodiques sont courants sous safety car pour maintenir les températures.
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Sur la ligne droite, Russell rattrapait la safety car et a d’ailleurs fait un signe de la main pour demander à celle-ci d’accélérer.
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Il a freiné pour conserver un écart raisonnable et maintenir ses freins et pneus en température.
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Il a regardé dans ses rétroviseurs avant de freiner pour s’assurer que Verstappen n’était pas trop proche.
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La télémétrie montrait une pression de freinage de 30 psi, loin d’un freinage brutal.
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Il n’avait aucune certitude que la course se terminerait sous safety car.
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Le message radio était un simple constat, sans volonté de provoquer une investigation.
Mercedes a également fourni des données montrant que Verstappen avait lui aussi freiné à plusieurs reprises dans cette même ligne droite sous safety car, ce qui démontrait selon eux qu’il n’y avait rien d’anormal dans le comportement de Russell.
La position de la FIA
Le directeur de course M. Malyon a confirmé que l’incident avait été observé en direct et estimé sans gravité, ne nécessitant pas de signalement aux commissaires. Il a rappelé que les freinages sous voiture de sécurité sont habituels et qu’une tolérance est appliquée à la règle des 10 longueurs pour permettre de conserver des températures.
La décision des commissaires
Après examen des éléments :
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Les commissaires ont accepté l’explication de Russell et jugé qu’il n’avait pas conduit de façon irrégulière par son freinage, ni commis de comportement antisportif en signalant le dépassement.
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Même si la protestation de Red Bull ne le mentionnait pas, ils ont aussi estimé qu’aucun comportement antisportif n’avait eu lieu dans le fait même de freiner à cet endroit et à ce moment-là.
Résultat : protestation rejetée, et victoire confirmée pour George Russell.
