Indy 500 2025 : le défi supplémentaire du système hybride s’invite à Indianapolis


En plus du défi habituel que représente la victoire aux 500 Miles d’Indianapolis, pilotes et équipes devront composer cette année avec un facteur inédit et potentiellement décisif : le système hybride fait sa grande première officielle sur l’ovale de 2,5 miles de l’Indianapolis Motor Speedway.

L’IndyCar avait introduit son nouveau groupe motopropulseur hybride en juillet 2024 lors de la manche de Mid-Ohio. Depuis, le système a été utilisé sur tous les types de circuits, à l’exception d’un superspeedway. Cela va changer aux 500 Miles, où les concurrents tentent encore de dompter cette technologie et de comprendre son impact sur les réglages pour les qualifications et, surtout, pour la course du 25 mai.

Un poids supplémentaire qui change la donne

Pour Josef Newgarden, double tenant du titre et en quête d’un historique triplé avec sa Chevrolet n°2 du Team Penske, l’élément clé n’est pas tant le fonctionnement du système hybride en lui-même, mais bien le poids supplémentaire qu’il ajoute à la monoplace.

« La grande raison pour laquelle la voiture se conduit différemment, ce n’est pas vraiment l’interaction du système hybride avec la voiture. C’est le poids du système hybride. C’est de là que viennent tous les commentaires, » a déclaré Newgarden mercredi après les essais.

Il a également expliqué que ce poids supplémentaire met davantage les pneumatiques à contribution et oblige les équipes à revoir la répartition des masses, un enjeu essentiel à régler avant le départ.

« Pourquoi la voiture se comporte-t-elle différemment ? Parce qu’elle est plus lourde. On a ajouté 100 à 110 livres (45 à 50 kg). C’est énorme proportionnellement sur ce type de voiture. Ça surcharge les pneus, ça change légèrement le centre de gravité et ça déplace la répartition des masses en fonction de l’endroit où chaque équipe installe les éléments hybrides. C’est ce que tout le monde essaie de comprendre en ce moment. »

« Ajouter 100 livres ici, c’est un peu comme si on ajoutait 250 livres (113 kg) à une voiture de stock-car. Si vous annonciez ça dans le garage NASCAR, les pilotes diraient tout de suite que ça change le comportement et qu’il va falloir compenser. »

Une importance capitale à Indianapolis

Bien que l’IndyCar ait déjà utilisé le système hybride sur circuits routiers et urbains, ainsi que sur des ovales intermédiaires comme Iowa Speedway, WWT Raceway et Milwaukee Mile, Newgarden estime que l’impact à Indianapolis sera sans précédent.

« J’ai toujours dit que c’était ici que le système serait le plus important. Plus important que partout ailleurs où nous sommes allés, à cause du niveau de traînée (drag) extrêmement bas sur un superspeedway. Du coup, on est hyper sensibles à la puissance. Chaque ajout de puissance se ressent beaucoup plus ici que sur d’autres circuits. Quand vous utilisez l’hybride dans la ligne droite, c’est immédiatement perceptible. »

Quand déployer et quand régénérer

Le choix du moment pour déployer ou régénérer l’énergie pourrait s’avérer crucial dans le résultat final, surtout si la course se termine dans un finish serré comme souvent aux 500 Miles.

« La question, c’est où et quand vous régénérez, et où vous l’utilisez, pour doubler, défendre ou selon la situation. Il y a des conséquences à mal le gérer et des avantages certains si vous l’utilisez intelligemment, » conclut Newgarden.

Verdict dans moins de dix jours

Reste maintenant à savoir qui saura maîtriser ce nouveau paramètre en course pour la première fois aux 500 Miles d’Indianapolis. Réponse le 25 mai.

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