Fernando Alonso a reconnu que le Grand Prix de Miami avait offert "le signal le plus évident" du recul inquiétant d’Aston Martin en Formule 1.
Le début de saison 2025 de l’écurie britannique continue de virer au cauchemar, avec un point bas atteint ce week-end : une double élimination en Q1 suivie d’une course conclue par les deux voitures aux dernières places classées.
Alonso, relégué à un tour, a ainsi connu un contraste saisissant avec son passage inaugural à Miami en 2023, où il était monté sur le podium derrière les deux Red Bull. À l’époque, l’Espagnol enchaînait six podiums en huit courses, mais la chute de performance de l’équipe a été telle qu’il n’a toujours pas inscrit le moindre point cette saison.
Pour Alonso, les résultats sont même flatteurs par rapport à la réalité en piste : selon lui, il roule mieux aujourd’hui qu’en 2023, mais le matériel ne suit plus.
*"Ça montre clairement qu’on a des difficultés devant nous, et du rythme à aller chercher. Il y a deux ans, on se battait pour un podium ici, j’étais parmi les plus rapides, avec un dernier secteur en rose (le meilleur temps).
On a revu ça hier, et je suis certain que je roule au même niveau, voire un peu mieux qu’en 2023, alors que je m’adaptais encore à la voiture et à l’équipe.
Et pourtant, on est à l’autre bout du classement... Il y a quelque chose qu’on doit comprendre et corriger, mais on reste unis et on va s’y atteler ensemble."
Alonso refuse toutefois de dire que ce week-end à Miami était plus douloureux que les précédents.
*"Non, honnêtement, tous les week-ends ont été assez similaires.
On a toujours des difficultés, mais en qualifs on s’en sort parfois mieux que prévu, donc on part un peu plus haut sur la grille.
Ensuite, on se retrouve coincés dans des trains DRS, on fait des erreurs ou on a des contacts, et on termine dans des positions ‘raisonnables’, comme P11 au Japon.
Mais quand tu vois qu’on utilise trois trains de pneus rien qu’en Q1, ça en dit long sur nos problèmes actuels.
On ne baisse pas les bras. Imola arrive, et on sait qu’on doit faire mieux."
"Il ne faut pas rater les rares opportunités"
Alonso regrette également qu’Aston Martin ne l’ait pas écouté lorsqu’il souhaitait chausser les pneus slicks en Sprint sous piste séchante. Il estime qu’un podium était envisageable.
Pour lui, l’équipe doit capitaliser sur les rares opportunités, car en l’état, la voiture n’a pas le rythme pour marquer des points en conditions normales.
*"Non, je ne pense pas qu’on puisse marquer des points sur un week-end classique. Japon : P11, Jeddah : week-end quasiment parfait, et rien non plus.
Cette année, il y a trois ou quatre occasions où le chaos permet de viser des points.
En Australie, j’ai fait une erreur et je suis sorti dans le gravier. En Chine, plusieurs voitures ont été disqualifiées et j’ai eu les freins en feu dès le premier tour.
Miami, la piste était sèche mais on est restés trop longtemps en pneus intermédiaires.
On a déjà manqué trois occasions de marquer des points selon moi. Il en restera une ou deux dans l’année. Il ne faut pas les rater."
Des évolutions en vue ? Alonso reste prudent
Interrogé sur d’éventuelles améliorations à venir sur la AMR25, Alonso est resté évasif et a renvoyé la balle aux dirigeants.
*"Je fais de mon mieux au volant, mais c’est une question pour les responsables de l’équipe.
Ils savent ce qui arrive, ils travaillent dur, on les soutient.
Mais on ne peut pas parler des aspects techniques ou des évolutions à venir, car on n’est pas informés de tout chaque semaine."
