Frédéric Makowiecki a déclaré ne nourrir aucun regret après qu’Alpine ait échoué à décrocher une première victoire en Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) ce samedi à Spa-Francorchamps, se contentant de la troisième place derrière les deux Ferrari officielles.
Pour la deuxième course consécutive, Makowiecki, Mick Schumacher et Jules Gounon, au volant de l’Alpine A424 n°36, sont montés sur la dernière marche du podium.
Schumacher a pris le relais pour les derniers tours dans ce qui est devenu une course à l’économie de carburant après l’intervention d’une ultime voiture de sécurité. Il a terminé à moins d’une seconde de la Ferrari 499P deuxième, et à moins de cinq secondes du vainqueur.
Alpine avait mené la course à mi-parcours, profitant notamment d’un excellent relais de Makowiecki en début d’épreuve. Malgré tout, le Français s’est montré fier du travail accompli face à une Ferrari qu’il estime encore supérieure en rythme pur.
« D’un côté, il y a un peu de déception, mais je suis surtout très fier de l’équipe », a déclaré Makowiecki après la course.
« On comprend de mieux en mieux la voiture, on travaille de mieux en mieux. Il y a un adversaire très fort devant, mais on doit continuer dans cette direction. »
« Finir de nouveau sur le podium pour la deuxième course d’affilée montre qu’on est sur la bonne voie. »
Le dernier arrêt de la voiture n°36 a été précipité par une crevaison lente survenue sur la voiture de Schumacher, l’obligeant à ravitailler plus tôt que prévu. Ce qui a aussi placé l’Alpine parmi les premières à effectuer son dernier splash de carburant.
Mais Makowiecki estime que cela n’a pas forcément coûté la victoire à Alpine.
« Sans la crevaison, on aurait probablement fini P2, mais pour la victoire, ça aurait été serré », confie-t-il.
« Quand on a commencé à attaquer un peu plus fort, Ferrari a montré qu’ils en avaient encore sous le pied. C’est pour ça que je dis que ça aurait été compliqué. »
Le relais de Makowiecki a été marqué par plusieurs dépassements spectaculaires, notamment un joli move sur James Calado dans la descente vers Eau Rouge.
L’ancien pilote Porsche a expliqué qu’Alpine avait misé sur les réglages en vue de la course plutôt que sur la performance sur un tour, sachant que le tracé de Spa permettrait de remonter en piste grâce à un bon rythme et une meilleure gestion des pneus.
« On savait que le facteur limitant serait la dégradation des pneus. C’est pourquoi j’ai été prudent dans les deux ou trois premiers tours, et ça a payé », se souvient-il.
« J’ai pu attaquer de plus en plus et la voiture était vraiment agréable à piloter. »
« Depuis les essais libres 1, on a travaillé pour avoir une voiture de course efficace. Peut-être qu’on a raté quelque chose en qualifications, mais on a pu faire une course très solide. »
« Contrairement à Imola, ici, on savait qu’en étant régulier, on pouvait dépasser, surtout en seconde moitié de relais. »
De son côté, la n°35 d’Alpine (Milesi, Chatin, Habsburg) occupait la quatrième place en fin de course avant de devoir effectuer un ravitaillement tardif qui l’a reléguée au huitième rang.
Cela faisait suite à une pénalité pour excès de vitesse sous régime de Full Course Yellow infligée à Habsburg en deuxième heure.
