Alex Rins a expliqué comment il s’était senti pendant la course du Grand Prix de France au Mans. Le pilote Yamaha fait partie de ceux qui ont réussi à rester sur leurs roues et à terminer la course sans chute. Il a franchi la ligne d’arrivée en douzième position, mais selon ses propres mots, cela a été une tâche particulièrement compliquée. Il manquait d’adhérence sur sa moto, et même après être passé par les stands pour modifier son réglage, la situation ne s’est pas améliorée. Voici ses déclarations relayées par notre collaborateur Manuel Pecino.
Un manque total d’adhérence
« Ça m’a pris huit tours pour mettre les pneus en température. Ça a été compliqué. Très difficile à gérer. On a fait un arrêt de trop. Je suis sorti comme Zarco, ceux qui avaient bien révisé avant l’examen. J’ai décidé de rentrer parce que j’avais un ressenti tellement mauvais, zéro grip avec les pneus pluie, que j’ai opté pour les pneus slicks. La moto glissait tellement que je me suis dit : je perds trop de temps, je vais tenter avec les slicks. »
Une Yamaha perdue sous la pluie
Son coéquipier Fabio Quartararo n’a même pas pu terminer la course, victime des mêmes difficultés sur Yamaha en conditions humides.
« Non, le feeling est mauvais. Si tu demandes à Oliveira, Miller, ou Fabio… Fabio n’a même pas eu de chance sous la pluie, il est tombé. Mais si tu demandes aux deux autres, ils te diront pareil : on a zéro grip sous la pluie. Zéro, zéro, zéro. »
Un problème électronique autant que physique
Rins a précisé que ce manque d’adhérence n’était pas uniquement physique mais aussi électronique.
« Le problème, c’est que l’électronique de notre moto n’arrive pas à gérer le peu de grip qu’on a. Il m’a fallu un moment avant de comprendre ça et de commencer à modifier mes trajectoires dans tous les sens. Là, j’ai commencé à rouler vite. J’étais en 1'46. Ce n’était pas mal, mais j’avais déjà perdu du temps avec ce passage aux stands en trop. »
Le moment clé où il a décidé de rentrer
Alex Rins a aussi expliqué ce qui l’a poussé à changer de pneus.
« En y repensant maintenant, ce qui m’a fait entrer, c’est que les pilotes qui étaient en slicks devant moi — Marc [Marquez], Álex Márquez, Morbidelli — il y a eu un moment où je me suis retrouvé avec eux au début de la course. Ils roulaient plus vite que moi, et je n’arrivais pas à les suivre en pneus pluie. C’est ce qui m’a décidé à rentrer. »