MotoGP : Week-end cauchemardesque pour Pecco Bagnaia sous la pluie de la Sarthe


Le double champion du monde Pecco Bagnaia a vécu un Grand Prix de France absolument à oublier. Comme le samedi lors de la course sprint, le pilote Ducati a chuté dès le premier tour, dans le virage 3, avant de se retrouver totalement dépassé par le chaos ambiant entre pluie battante et changements de moto. Une situation qui a mis en difficulté le pilote turinois tout au long du week-end.

Un double zéro inédit pour le champion en titre

« C’est un week-end et une course à oublier », a reconnu Pecco Bagnaia après avoir franchi la ligne d’arrivée en 16ᵉ position avec une moto endommagée. « C’est la première fois de ma carrière que je fais deux zéros sur un samedi et un dimanche, sur les deux courses. On n’a rien pu ramener à la maison. J’étais rapide, mais je n’ai toujours aucun feeling avec l’avant et sous la pluie, c’est encore pire. D’habitude, la moto te donne des informations, un retour, mais cette moto-là, je ne ressens rien. »

Le pilote Ducati a expliqué qu’il avait pourtant élaboré une stratégie parfaite avant la course : « Ma stratégie était bonne, et le seul qui l’a suivie, c’est Zarco. Même avec la chute, si j’étais reparti, j’aurais pu viser le top 5. Mais j’ai dû m’arrêter car la commande de boîte était semi-bloquée : parfois les vitesses passaient, parfois non. Il manquait des pièces… Je suis reparti avec la deuxième moto mais aujourd’hui rien n’a fonctionné, et quand ça tourne mal, c’est difficile que ça s’arrange tout seul. »

Un problème persistant de feeling avec la Ducati

Au-delà du résultat brut, c’est surtout le manque de sensations au guidon qui inquiète Bagnaia. « C’est une situation très inconfortable pour moi, et surtout difficile à accepter. J’ai toujours été habitué à autre chose. La Ducati a toujours été une moto qui te renvoyait beaucoup d’informations. Et là, je n’ai plus ces sensations. C’est ma plus grande limite actuellement. Je suis quelqu’un d’exigeant, et si en plus je ne ressens rien, je n’arrive pas à résoudre mes problèmes. C’est vraiment compliqué. »

Bagnaia confie ne plus percevoir la limite, un handicap majeur pour un pilote de ce niveau : « Que je fasse un tour rapide, que je tombe ou que je sois cinq secondes plus lent, j’ai toujours la même sensation. C’est ça, le vrai problème. Depuis le début de l’année, c’est comme ça. Avant, je sentais le pneu, les mouvements de la moto… Aujourd’hui, je ne ressens plus rien jusqu’au moment où je tombe. »

Le soutien de Ducati en question, mais pas de place pour la superstition

Interrogé sur le soutien de son équipe dans cette période difficile, Pecco a assuré que tout le monde travaillait à trouver une solution : « Il faudrait poser la question à Ducati, mais toute l’équipe est mobilisée pour résoudre ça. C’est même compliqué pour eux. On est tous dans le même bateau. »

Refusant de mettre cette série noire sur le compte de la malchance, Bagnaia conclut avec philosophie : « La chance et la malchance, ça n’existe pas. La chance, c’est celui qui gagne et celui qui échoue. Je ne me suis jamais considéré malchanceux. Ce n’est pas un moment facile, c’est tout. »

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