Pour Enea Bastianini, l’adaptation à la KTM reste délicate. L’ancien pilote Ducati continue de rencontrer des difficultés, notamment en qualifications et dans les premiers tours avec des pneus neufs. Pendant que son coéquipier Maverick Viñales a clairement passé un cap depuis plusieurs Grands Prix, l’Italien peine encore à atteindre ce niveau.
À Le Mans, l’Espagnol a terminé cinquième des deux manches, tandis que La Bestia s’est contenté de la treizième place. En cause notamment, une chute dès le départ de la course principale, dans laquelle il a entraîné Pecco Bagnaia et Joan Mir. Un accrochage au premier virage qui lui vaudra une long lap penalty à purger lors du prochain rendez-vous à Silverstone (23-25 mai).
La version de Bastianini après l’incident avec Bagnaia
Au terme du Grand Prix de France, Bastianini a livré son point de vue :
« Malheureusement, Pecco n’a pas tourné. Je ne sais pas s’il a eu un problème, mais il a freiné très tôt. Je n’ai pas pu éviter le contact, il n’y avait plus d’espace et voilà. Je suis désolé que nous soyons tous tombés », a-t-il confié.
Une course chaotique pour le pilote KTM Tech3
Le pilote du team Red Bull KTM Tech3 a vécu un dimanche compliqué, entre erreurs et pénalités :
« J’ai commencé en slicks, puis je suis passé aux pneus pluie, avant de revenir en pneus secs. C’était une course complètement folle, on n’y comprenait rien. J’ai chuté une deuxième fois et j’ai même été pénalisé pour être sorti de la voie des stands sans le limiteur de vitesse — l’équipe a oublié de l’activer. Malgré tout, j’ai marqué des points, mais je suis sanctionné d’un long lap pour la prochaine course. J’ai vraiment fait n’importe quoi. Disons que je n’aime pas quand c’est trop facile », a-t-il ajouté avec lucidité.
Le regret stratégique de Bastianini
L’un de ses plus gros regrets concerne son choix de pneus au départ. Le vainqueur du jour, Johann Zarco, avait fait le pari des pneus pluie :
« Mon plus grand regret, c’est de ne pas avoir monté les gommes pluie. Si je l’avais fait, j’aurais terminé dans le top 4 car mon rythme était bon. J’ai raté une belle occasion. J’aurais dû faire l’inverse des autres, mais j’ai suivi le mouvement et c’était une erreur », a-t-il reconnu.
Déjà vainqueur au Mans en 2022 sur la Ducati Gresini, Bastianini a encore beaucoup à améliorer pour revenir aux avant-postes et rivaliser avec Viñales sur la RC16.
Des rumeurs de transfert chez Pramac Yamaha
En parallèle, le marché des transferts commence à s’agiter. Alors qu’on évoque désormais un possible départ de Jorge Martin d’Aprilia, Sky Sport MotoGP avance qu’Enea Bastianini serait dans le viseur de Prima Pramac Yamaha. Seul hic : le pilote italien est sous contrat avec KTM jusqu’en 2026. Reste à savoir s’il existe une clause permettant de rompre cet engagement prématurément.
En attendant, Bastianini continue de donner le maximum au guidon de sa RC16 et espère hausser le ton dès les prochaines courses. Affaire à suivre, sur la piste comme en coulisses.