Les spéciales parfaitement asphaltées du Rallye Sierra Morena ont laissé place aux terrains ultra cassants et boueux du Rallye de Hongrie, deuxième manche du Championnat d’Europe des Rallyes 2025.
Avec l’absence des trois premiers du classement espagnol (Nikolay Gryazin, Yoann Bonato et José Antonio Suárez), le suspense était total en Hongrie et l’occasion pour de nouveaux visages de briller.
Mais au-delà de ce week-end, certains enseignements commencent à se dessiner pour cette saison dont 25 % du calendrier est désormais disputé.
Korhonen remporte son premier succès malgré une pénalité
Dans une Toyota GR Yaris Rally2 aux couleurs MRF, habituellement pilotée par Mārtiņš Sesks, c’est cette fois le Finlandais Roope Korhonen qui s’est illustré en décrochant sa première victoire en championnat d’Europe.
Pourtant, Andrea Mabellini avait parfaitement lancé son rallye et menait Korhonen de 10,6 secondes à la fin de la première journée. Mais un coup dur sur la spéciale 11 — un pneu crevé — l’a relégué à 0,7 seconde derrière le Finlandais, avant d’être contraint à l’abandon pour une suspension cassée.
Korhonen, malgré une pénalité de 10 secondes pour destruction d’une chicane (comme trois autres pilotes), en a profité pour filer vers la victoire, s’imposant avec 30,1 secondes d’avance sur Mads Østberg, tandis que Miko Marczyk complétait le podium.
« C’est incroyable, vraiment ! La dernière spéciale m’a semblé interminable mais on a tenu bon. » a réagi le vainqueur.
Marczyk prend la tête du championnat
Grâce à ce premier podium de la saison, après une cinquième place en Espagne, Miko Marczyk s’empare de la tête du classement général aux dépens de Gryazin, absent ce week-end.
Mabellini aurait pu prendre une avance considérable au championnat, mais son abandon le laisse désormais à 21 points du leader, à la sixième place derrière Gryazin, Korhonen et Bonato.
De son côté, Østberg a bien failli perdre sa deuxième place, terminant avec 1,3 seconde d’avance seulement sur Marczyk, mais il remonte à la deuxième position du championnat, à sept unités du leader.
Armstrong malchanceux, Verstappen entre dans le top 10
Jon Armstrong a une nouvelle fois affiché un bon rythme, mais deux crevaisons sur la spéciale 6 ont ruiné ses espoirs. Il termine tout de même dixième, avec une deuxième place sur la Power Stage, mais accuse déjà 34 points de retard.
« C’est positif de montrer le potentiel de la Fiesta sur la terre, ça devrait plaire à Malcolm [Wilson]. » a plaisanté Armstrong.
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Jos Verstappen, pour son deuxième rallye ERC et premier sur terre, décroche son premier top 10 en terminant huitième, malgré deux crevaisons.
« Je signe tout de suite pour ce résultat. Ce n’est pas assez bon, mais on continue de travailler. » a confié le Néerlandais.
Son résultat a été facilité par la mésaventure de Norbert Herczig, qui a perdu deux minutes sur la Power Stage à cause d’un amortisseur cassé.
Week-end galère pour Max McRae
Max McRae, passé en Rally2 cette saison, n’a toujours pas connu de week-end sans encombre. Malade toute la semaine, il tape un mur dès la superspéciale d’ouverture, endommageant sa suspension. Après des réparations et des pénalités qui le relèguent à la 80ᵉ place, il remonte 22ᵉ samedi, avant d’abandonner dimanche sur problème de suspension.
Carlberg s’impose en Junior ERC
Déjà deuxième en Espagne, Calle Carlberg n’a laissé aucune chance cette fois. En remportant la première spéciale sérieuse avec 15,8 secondes d’avance, il a dominé la catégorie Junior ERC et s’est imposé avec plus de quatre minutes d’avance.
La Lancia Ypsilon Rally4, de retour en ERC avec Jasper Vaher, a terminé quatrième, et la pilote DirtFish Women in Motorsport Aoife Raftery place sa Peugeot 208 Rally4 à une belle septième position.
Michelin limité sur la terre
Après avoir réalisé un triplé en Espagne, Michelin a dû laisser la victoire à MRF et Korhonen en Hongrie. Mais avec Østberg et Marczyk sur le podium, la marque française conserve la tête du classement constructeurs.
MRF aurait pu frapper plus fort si Simone Tempestini, vainqueur sortant du Rallye de Hongrie, n’avait pas abandonné suite à une crevaison puis une suspension cassée.
Pirelli, malgré un week-end discret, reste deuxième au classement grâce à la régularité de ses pilotes face à MRF, Michelin et Hankook.